Accueil -
Home
L'Atrophie
Progressive de la Rétine ou APR ou PRA
Article récapitulatif par
Carol Hanson &
Sandrine Chichilianne (La
Gloriette d'Artemis)
Définition -
Mode de transmission -
L'APR et l'élevage -
Moyens de dépistage - Les tests génétiques -
Conclusions
Definition
et explications
Structure de l'oeil
L'Atrophie Progressive de la Rétine est une maladie
de l'oeil qui touche énormément de races, à plus ou moins grande échelle
(exemples : Welsh corgi, Sloughi, Setter irlandais, Siberian Husky, Samoyède,
Mastiff, Braque allemand, etc.). Nous allons ici aborder la forme d'APR la plus
courante chez le cocker anglais, la prcd PRA (Progressive Rod Cone Degeneration).
La maladie génétique prcd-PRA provoque la dégénérescence et
la mort des cellules de la rétine, à l'arrière de l'oeil, même si ces cellules
semblaient se développer normalement plus tôt dans la vie du chien. Les cellules
"rod" travaillent à des niveaux de lumière basse et sont les premières à perdre
leurs fonctions normales. Il en résulte une cécité nocturne. Ensuite les
cellules "cone" perdent petit à petit leurs fonctions normales dans des
situations de pleine lumière. La plupart des chiens affectés deviendront
aveugles. La maladie génétique prcd-PRA provoque la dégénérescence et la mort
des cellules de la rétine, à l'arrière de l'oeil, même si ces cellules
semblaient se développer normalement plus tôt dans la vie du chien. Les cellules
"rod" travaillent à des niveaux de lumière basse et sont les premières à perdre
leurs fonctions normales. Il en résulte une cécité nocturne. Ensuite les
cellules "cone" perdent petit à petit leurs fonctions normales dans des
situations de pleine lumière. La plupart des chiens affectés deviendront
aveugles. Les deux yeux sont toujours affectés. La rétine est la membrane qui
forme la doublure du fond de l’œil et qui est composée de cellules sensibles à
la lumière. Ces cellules meurent progressivement et c’est ce qui cause la perte
de la vision dont le premier signe est la cécité nocturne. Une cataracte se
développe parfois en même temps que la maladie.
Fundus (fond d'oeil) d'un chien normal et d'un chien atteint
d'APR à différents stades
Quel
effet la PRA aura-t-elle sur le chien ?
Comme déjà exposé, la PRA cause, à plus ou moins long terme, la cécité totale.
Cependant, la maladie est complètement indolore et beaucoup de chiens
s'accoutument à leur perte de vue et dans certaines circonstances, peut-être
avec quelques mots supplémentaires de commandement, peuvent mener une vie
parfaitement heureuse. L'ouïe et l'odorat du chien étant très développé, ces
deux sens compenseront la perte de la vue.
Oeil d'un chien aveugle
Existe-t-il
quelque forme de traitement ?
Non, il n'y a pas de traitement connu qui ralentit, arrête ou renverse la perte
de vue progressive. Cependant, les chiens de compagnie apprennent souvent à se
débrouiller avec leur cécité en connaissant bien leur entourage et le
propriétaire peut aider en ne compliquant pas inutilement la vie de son chien en
laissant des objets en dehors de leur emplacement habituel.
Un grand défi pour le
vétérinaire (comme pour le médecin) reste le traitement des dégénérescences
rétiniennes. Ces dégénérescences rétiniennes ou atrophies rétiniennes sont très
fréquentes dans de très nombreuses races de chien. La recherche sur les greffes
de rétine semble ne pas avoir apporté les résultats escomptés. C'est donc du
côté de la thérapie génique que l'on se tourne. Le but est de remplacer le gène
ou les gènes responsables de la maladie, puis d'identifier clairement les
molécules impliquées dans les processus pathologiques. L'avenir est donc dans la
thérapie génique ; mais dire cela n'est pas très original : n'est-ce pas la
direction vers laquelle s'oriente aujourd'hui la clinique toute entière ?
Existe-t-il
quelque moyen d'éviter que le chien soit atteint ?
Non ! Cette maladie est héréditaire. Si votre chien porte les gènes
responsables, alors elle se développera en dépit de n'importe quelle nourriture
spéciale ou traitement.
Malheureusement, il n'existe actuellement aucun traitement ou remède contre
l'APR.
Mode
de transmission
C'est un mode de
transmission héréditaire, de façon autosomale récessive.
La prcd-PRA est héréditaire de manière récessive. Cela signifie que le gène de
la maladie doit être porté par les deux parents pour causer la maladie dans la
descendance. Les parents doivent être soit "porteurs" ou affectés. Un porteur a
le gène de la maladie et une gène normal, et est appelé "hétérozygote" pour la
maladie. Un chien normal n'a pas de gène de la maladie et est appelé "homozygote
normal", les copies du gène sont identiques. Et un chien avec deux gènes de la
maladie est nommé "homozygote affecté", les copies du gène sont anormales.
Il a été prouvé que toutes
les races ayant été testées pour la prcd-PRA ont la même maladie causée par le
même gène mutant. C'est le cas même si la maladie peut se développer à des âges
différents ou a des degrés différents d'une race à l'autre.
Schéma du
mode de transmission des maladies héréditaires sur le mode autosomal récessif
Génotype Parent 1 |
Génotype Parent 2 |
Exempt |
Porteur sain |
Atteint |
Exempt |
Tous = Sains |
1/2 = Sains
1/2 = Porteurs sains |
Tous = Porteurs sains |
Porteur sain |
1/2 = Sains
1/2 = Porteurs sains |
1/4 = Sains
1/2 = Porteurs sains
1/4 = Atteints |
1/2 = Porteurs sains
1/2 = Atteints |
Atteint |
Tous = Porteurs sains |
1/2 = Porteurs sains
1/2 = Atteints |
Tous = Atteints |
Attention : Les proportions dans un cas où plusieurs résultats sont
possibles pour une même portée sont purement théoriques ... Elles sont basées
sur les proportions d'ovules fécondés, pas sur les proportions de chiots nés ...
Dans un cas où par exemple c'est 1/2 sains, 1/2 porteurs sains, il ne serait pas
impossible d'avoir 100 % de sains ou au contraire 100 % de porteurs sains...
L'APR
et l'élevage
Face à cette maladie sournoise, les éleveurs étaient
jusqu'il y a peu impuissants, car :
Etant donné que l'APR se déclare tardivement chez le cocker anglais (âge moyen 7
- 8 ans, parfois même plus), certains sujets pouvaient avoir produit quantité de
chiots, et donc leur avoir transmis le gène de la maladie, avant de déclarer
eux-mêmes la maladie. Le test annuel était jusqu'alors le seul moyen de
contrôle, et la meilleure des choses à faire était alors de retirer le chien de
la reproduction s'il déclarait la maladie... Mais quid des portées antérieures
et de la propagation dans la lignée ? Les éleveurs n'avaient malheureusement pas
d'autre choix.
De même, toujours vu le
déclenchement tardif de la maladie, le chien pouvait très bien être décédé
d'autre chose avant d'avoir déclaré la maladie... Certains chiens seraient donc
décédés sans même que l'on sache qu'ils étaient porteurs... Dans les deux cas,
ces chiens auraient eu un test annuel normal, donc auraient été déclarés tout à
fait sains pendant plusieurs années, alors qu'ils allaient développer une APR
plus tard.
Nous verrons plus loin que
les porteurs sains occupent une place importante dans la propagation de l'APR
dans la race ... En effet, comment détecter les porteurs sains ? La seule
possibilité était jusqu'alors d'examiner la descendance des chiens, pour autant
qu'on ait un échantillon significatif (ce n'est pas sur 20 chiots produits par
un même chien que l'on peut objectivement examiner cela, mais plutôt sur 200).
Il fallait donc recenser les cas d'APR déclarée dans la progéniture, en déduire
que les deux parents étaient au moins porteurs, et travailler en fonction de
cela, tout en sachant que les années passent, et que le temps que l'on trouve
par de telles déductions que tel mâle ou telle femelle était porteur d'APR, les
lignées en question en étaient déjà à deux ou trois générations plus loin,
toujours à cause de ce problème de déclenchement tardif de la maladie... Et deux
ou trois générations de plus travaillées "à l'aveuglette" (c'est le cas de le
dire).
Les
moyens de dépistage
Le
test oculaire annuel (ou tous les deux ans selon les pays)
Ce test n'est obligatoire ni en Belgique, ni en France, mais l'est en Allemagne,
Pays-Bas, Scandinavie,... si on désire faire participer le chien en question à
la reproduction.
Valable
uniquement s'il est réalisé par un vétérinaire spécialisé en ophtalmologie, et
authentifié au moyen d'un certificat officiel. Les certificats sont très
différents et plus ou moins complets selon les pays. Les plus complets sont ceux
reconnus par l'ECVO (European College of Veterinary Ophtalmologists
http://www.ecvo.org)
Pour obtenir la liste de
vétérinaires officiels en France, rendez-vous sur le site de la
Société Centrale Canine et
du Spaniel Club Français.
Pour obtenir cette même liste en Belgique, adressez vous à la
Société Royale Saint-Hubert.
Ce type de test permet de
dépister notamment : le distichiasis, la persistance de la membrane pupillaire,
les cataractes, l'atrophie progressive de la rétine, l'entropion, l'ectropion,
etc... Pour ce faire, il est nécessaire que la pupille soit complètement dilatée
(au moyen de gouttes spécifiques et d'une attente d'au moins 20 minutes). Le
vétérinaire utilisera une lampe à fente et un ophtalmoscope. Pour l'examen du
fond d'oeil, le test est réalisé dans l'obscurité.
Pour l'APR (ainsi que la
cataracte), en cas de test négatif, le certificat mentionne que le chien est
actuellement indemne pour cette maladie.
Le test est valable un an
en Belgique, Allemagne, etc et deux ans en France...
Rapport d'examen oculaire type en Belgique (2 pages) puis un
rapport en France.
L'électrorétinogramme
ou ERG
L'électrorétinogramme ou ERG est fait sous anesthésie légère. Le test
consiste à mesurer la réactivité de l’oeil face à des flashes lumineux blancs
(vision diurne) ou bleus (vision nocturne).
Des électrodes sont fixées
aux paupières et les réactions de l’oeil sont transcrites par un appareil sous
forme de courbe. A l'inverse du test APR, il n'a besoin d'être fait qu'une seule
fois, à moins qu'il se révèle douteux, et est considéré définitif beaucoup plus
tôt que le test APR annuel par le Spaniel Club français (entre 18 et 24 mois).
L'inconvénient principal
étant l'anesthésie et par conséquent le coût plus important, il faut compter
environ 110 € pour l'examen, auquel se greffe les frais d'anesthésie et parfois
de consultation.
Tout comme le dépistage
annuel, ce test permet de mettre en évidence d'autres maladies comme le
distichiasis, la persistance de la membrane pupillaire, les cataractes,
l'atrophie progressive de la rétine, l'entropion, l'ectropion, etc.
Rapport d'examen ERG oculaire type en France
Les
tests génétiques
Le
test Optigen
En janvier 2003, le laboratoire américain
Optigen (http://www.optigen.com) a commercialisé un test de dépistage de la
prcd-PRA chez le Cocker anglais dont la fiabilité est très proche des 100 %.
Le test Optigen prcd est
effectué sur un petit échantillon de sang du chien. Actuellement, le test
analyse les marqueurs ADN plutôt qu'une mutation (des recherches sont en cours
pour développer un test sur la mutation). Cela signifie que le chien est
identifié par une "empreinte digitale" de marqueurs sur le chromosome 9, à côté
du gène prcd, plutôt que de tester directement la mutation prcd elle-même. Le
résultat de ce test est un génotype ou "empreinte digitale" qui permet de
séparer les chiens en 3 groupes : génotype A, B ou C et pour certaines races :
génotype A1, B1 ou C1.
Résultats possibles en utilisant le test
Optigen prcd pour le Cocker anglais , avec l'interprétation la plus
prudente |
Génotype |
Groupe de risque |
Signification pour l'élevage |
Risque de développer la maladie prcd |
A1 |
Tous = Sains Homozygote Normal (99,5% de certitude) |
Peut être marié avec n'importe quel chien, faible
risque de produire des chiens affectés (0,5%). |
Extrêmement faible (moins de 0,0025% de risque).
|
B1 |
Hétérozygote Porteur (99% de certitude).
|
Porteur de prcd-PRA Devrait être marié seulement
avec des chiens A (A1) pour réduire les risques de produire des chiens
affectés |
Très faible (moins de 0,5% de risque). |
C1 |
Homozygote Affecté (99,5% de certitude).
|
Devrait être marié seulement avec des chiens A (A1)
pour réduire les risques de produire des chiens affectés |
Haut à très haut (plus de 99,5% de risque).
|
* Les taux de probabilité de risques de développer
la maladie sont basés sur la fréquence estimée de recombinaison entre
les marqueurs prcd améliorés et le gène de la maladie |
A partir de là, on pouvait
dès lors en déduire des stratégies d'élevage, très intéressantes car elles
permettent de ne plus produire de chiens "C1" = sujets qui seront tôt ou tard
affectés par la prcd-PRA.
Résultats attendus pour des stratégies
d'élevage utilisant le test Optigen prcd |
Génotype Parent 1 |
Génotype Parent 2 |
A1 |
B1 |
C1 |
A1 |
Tous = Génotype A1
|
1/2 = Génotype A1
1/2 = Génotype B1 |
Tous = Génotype B1
|
B1 |
1/2 = Génotype A1
1/2 = Génotype B1 |
1/4 = Génotype A1
1/2 = Génotype B1
1/4 = Génotype C1 |
1/2 = Génotype B1
1/2 = Génotype C1 |
C1 |
Tous = Génotype B1
|
1/2 = Génotype B1
1/2 = Génotype C1 |
Tous = Génotype C1 |
Ce tableau indique en
grisé foncé tous les mariages préférés, qui incluent au moins un parent A ou A1.
Tous les autres mariages constituent un risque de produire des chiots C ou C1,
qui ont une grande probabilité de développer la prcd. Toutefois, tous les chiens
peuvent servir à l'élevage. Il n'est pas nécessaire, ou même désirable, de
retirer des chiens de la population d'élevage. Mais au moment de choisir les
chiots à retenir comme sujets d'élevage, il est important de préférer des chiens
A ou A1 à des chiens C ou C1.
Statistiques des chiens
testés (données datant de septembre 2004)
Au 7 septembre 2004, voici les statistiques Optigen des résultats selon les pays
(Les pays sont groupés car Optigen ne veut pas donner de statistiques trop
"individuelles" pour éviter d'essayer de trouver les chiffres et de savoir "qui
a fait quoi", question de confidentialité).
Nombre total de Cockers
anglais testés : 1302
Pour la Belgique, la
France et l'Allemagne : 127
A1 : 67 - B1 : 46 - C1 : 14
Autres pays d'Europe (pays
qui testent : Autriche, Suisse, Danemark, Suède, Finlande, Norvège, Pays-Bas, et
Royaume-Uni) - 183
A1 : 84 - B1 : 81 - C1 : 18
Amérique du Nord (USA &
Canada) - 992
A1 : 414 - B1 : 447 - C1 : 131
Autres chiffres qui prouvent
le succès croissant du test
Au 15 janvier 2003, il y avait 645 cockers testés :
259 A (soit 40%) - 297 B (soit 46%) - 89 C (soit 14%)
Au 30 septembre 2004, il y
avait 1383 chiens testés :
601 A (soit 43,5%) - 609 B (soit 44%) - 173 C (soit 12,5%)
Et si on additionne les
pourcentages de résultats "B1" et "C1", on s'aperçoit que l'APR est à plus de 50
% dans notre chère race (NDLR : Attention à ce que cela ne serve pas
d'excuse pour ne rien y faire).
Reconnaissance par les
instances officielles
Actuellement, 3 clubs reconnaissent officiellement le test Optigen :
L'English Cocker Spaniel Club of
America (Etats-Unis),
le Cockerspanielit
ry (Finlande), et le
Jagdspaniel
Klub (Allemagne).
Confidentialité des résultats
:
Les résultats des chiens testés par Optigen sont confidentiels et ne sont
divulgués qu'au(x) propriétaire(s) du chien testé.
Liste non-officielle de
chiens testés :
http://www.caras-cocker.de/dna_2.htm
Cette liste est
entièrement faite de résultats que les propriétaires de chiens testés ont
eux-mêmes envoyés à la gestionnaire du site. Elle permet de se rendre compte de
l'importance de l'APR chez le cocker anglais, surtout dans les unicolores (le
nombre de mâles unicolores ("solids dogs" dans la liste) testés A1 est
particulièrement peu élevé par rapport au nombre de mâles testés A1 dans les
pluricolores ("particolours dogs" dans la liste) ...
Inconvénients du test Optigen
Coût : Même avec les réductions
possibles en cas de "clinique" (une clinique est l'envoi, groupé ou non, d'au
moins 20 échantillons sanguins qui doivent arriver la même semaine chez Optigen
ou chez leur labo partenaire VHL aux Pays-Bas), le coût reste élevé : 195 $
(soit +/- 150 €, le prix variant selon le cours du dollar) par chien.
Fiabilité : Comme c'est un test basé sur un marqueur et non
sur la mutation génétique elle-même, il est fiable à "seulement" 99 %.
Barrière linguistique
: Il peut paraître difficile, voire "inaccessible" pour certains d'accomplir les
démarches du test, vu que toute la documentation d'Optigen est en anglais ...
Certificat Optigen d'un chien testé A1
Le
test Antagène
Le
laboratoire Antagene (http://www.antagene.com)
est spécialisé en génomique animale et travaille depuis 3 ans sur les maladies
génétiques les plus graves pour la santé ou le bien-être du chien ou du chat. Le
principal objectif est de mettre au point et de commercialiser des tests ADN
fiables pour dépister ces pathologies héréditaires.
Antagène, en collaboration
avec le CNRS de Rennes, a continué les recherches sur le gène porteur de la
maladie, à l'inverse du laboratoire Optigen qui base la révélation des porteurs
ou des atteints sur des marqueurs. Antagène annonce avoir trouvé le gène
responsable chez le cocker anglais de l'APR (déjà trouvé et pratiqué sur
d'autres races) ainsi la fiabilité passerait à 100% et la commercialisation de
ce test serait imminente, prévue pour le courant 2005. A noter, la participation
active du Spaniel Club français qui par l'envoi de nombreux échantillons a aidé
au développement de ce test.
Le test se réalise par
frottis buccal et non par prise de sang ce qui est moins contraignant et qui
comporte un coût financier restreint puisqu'ils fournissent le kit complet (cytobrush
stérile, tube avec de l'éthanol) qui est compris dans le prix. Pour cela, il
suffira de télécharger et remplir un bon de commande disponible sur le site d'Antagene,
au format PDF (Acrobat Reader).
- Certificat de
prélèvement
RECTO -VERSO
-
Mode
d'emploi
-
Bon de
commande
Le prélèvement doit se
faire par un vétérinaire qui remplira un certificat de prélèvement fourni par le
laboratoire Antagène.
Le déroulement du prélèvement est simple, il s'agit de frotter l’intérieur de la
joue pour obtenir des fragments de tissus, l’animal ne devra pas avoir mangé ou
bu depuis au moins une demi-heure.
Le prix d'ailleurs serait
fixé à environ 75€ par chien pour un tarif grand public. Il y aura des offres
"club" entre 50 et 60€ par chien et "groupe", ainsi que des propositions de
jumelage"APR" et Empreinte génétique.
Dans la même ligne que le
test Optigen, le test Antagène pourra en plus de découvrir précocement les
cockers atteints d'APR, révéler les porteurs sains et permettre ainsi d'aider
les éleveurs à mettre en place la politique d'élevage de ne pas produire de
chiens malades. (voir détails dans la rubrique Optigen)
Seul point noir
actuellement, c'est l'attente de la commercialisation. Autre inconvénient, le
mode de règlement en ligne, par carte bancaire est absent, seul sont acceptés
les chèques et virements. Le mode de règlement en ligne pourrait faciliter et
rendre plus rapide la prise en compte du dossier et pour les pays étrangers
alléger la démarche.
Afin de sensibiliser
maîtres et éleveurs, le laboratoire a l'intention de se déplacer lors de grandes
manifestations canines (championnat, Nationale d'élevage) et d'y effectuer un
grand nombre de prélèvements.
Enfin, à noter également
la confidentialité des tests, seules des statistiques seront communiquées au
club de race.
Le laboratoire Antagène
travaille actuellement sur d'autres maladies génétiques qui touchent le cocker
anglais comme les cataractes juvéniles, le glaucome, etc. mais pas encore sur la
néphropathie familiale.
Merci à Mr Laurent
Houssais, chargé de développement d'Antagène,
pour m'avoir consacré du temps et avoir si gentiment répondu à mes questions.
Conclusions
Très important pour
l'avenir de la race : garder la diversité des lignées !
Dans le cas de l'APR chez
le Cocker anglais, il est important de ne pas écarter systématiquement les
chiens porteurs de l'élevage. Les buts principaux sont :
- Ne plus produire de sujets atteints.
- Identifier les sujets porteurs.
Les labos de recherche
génétique encouragent vivement à continuer à travailler avec tous les chiens (en
fonction d'autres critères également), pas seulement les "exempts"... sinon on
risque à terme appauvrir le patrimoine génétique de la race, d'augmenter le taux
de consanguinité, et de créer d'autres tares.
Les phrases en clair et en
italique ont été reprises sur le site web d'Antagène.
Comme
pour toute maladie génétique chez le chien ou le chat, Antagene invite les
éleveurs à ne pas reproduire les animaux porteurs ou atteints de l’anomalie
génétique afin de limiter l’incidence de la pathologie héréditaire dans la race.
Il est cependant très important de distinguer plusieurs
situations en fonction de la fréquence
de la maladie dans une race donnée (voire dans une lignée) :
• inférieure à 1% : la maladie est rare
• entre 1 et 10% : la maladie est fréquente
• supérieure à 10% : la maladie est très fréquente
--> L'APR pouvant être considéré comme à plus de 50 % dans
le cocker anglais, il est important de bien lire ce qui suit.
Dans tous les cas, il faut éviter de reproduire des animaux porteurs ou atteints
d’une maladie génétique. Mais l’élimination de l’anomalie génétique doit
toujours se faire progressivement sans augmenter la consanguinité et sans
exclure de la reproduction des lignées entières de reproducteurs, au risque
sinon de mettre en danger la diversité génétique de la race et de voir émerger
d’autres maladies génétiques.
--> Vu l'importance de l'APR
chez le Cocker anglais, il serait dangereux de vouloir éradiquer les porteurs
sains à court terme ... N'élever qu'avec des sujets totalement "exempts" résulte
en ce moment d'une utopie ....
Un animal porteur ou atteint peut
exceptionnellement
être conservé pour la reproduction :
• à condition que l’anomalie génétique soit fréquente ou très fréquente dans la
race (ou la lignée). --> Ce qui est le cas du Cocker anglais.
• à condition de le croiser avec un animal sain.
• à condition qu’il présente des qualités intéressantes pour l’amélioration de
la race (morphologie, caractère, capacités de travail, etc).
• à condition de surveiller la descendance et de sélectionner absolument les
descendants sains.
Une
sélection intensive et trop rapide contre une maladie pourrait avoir de graves
conséquences se traduisant par :
•
la perte de certains caractères améliorateurs pour la race.
• la perte d’une diversité génétique indispensable à l’adaptation à long-terme
de toute population animale.
• un risque d’augmenter la consanguinité conduisant inévitablement à l’émergence
d’autres maladies génétiques.
Par
conséquent, dans les races ou les lignées au sein desquelles une maladie est
très fréquente, il est capital de prendre en compte tous les critères dont
dispose l’éleveur et de ne pas exclure aveuglement tous les sujets atteints : le
remède serait vraiment pire que le mal.
Un exemple à ne pas suivre
La gangliosidose est une maladie monogénique récessive qui touchait le Chien
d’eau portugais aux Etats-Unis. Un test, développé à la fin des années 1980,
avait alors permis d’estimer la fréquence de porteurs à 9%. Étant donné la
fréquence de cette maladie, il était recommandé de ne pas exclure de la
reproduction les chiens porteurs qui présentaient par ailleurs des qualités
intéressantes pour la race et à condition de les croiser avec des chiens sains.
Les éleveurs ont tout de même exclu de la reproduction tous les chiens porteurs
et ont sélectionné des chiens provenant d’une lignée ne portant pas cette
anomalie génétique responsable de la gangliosidose.
Malheureusement, cette nouvelle lignée était porteuse
d’une autre maladie génétique, l’atrophie de la rétine. La sélection intensive
pour cette nouvelle lignée a rapidement fait augmenter à 35% la fréquence de
chiens porteurs d’atrophie de la rétine dans la race. Les éleveurs ont donc
remplacé une maladie génétique assez fréquente (gangliosidose, 9%) par une autre
maladie génétique très fréquente (atrophie de la rétine, 35%) qui sera beaucoup
plus difficile à éradiquer. L’émergence de l’atrophie de la rétine aurait pu
être évitée en conservant des chiens porteurs de gangliosidose, à condition de
les croiser avec des chiens sains et de surveiller la descendance. La
gangliosidose aurait été éradiquée aussi efficacement par le remplacement
progressif (en quelques générations) des chiens porteurs par leurs descendants
sains ayant conservé les qualités des reproducteurs.
Dernières
conclusions
• L'APR est la principale
maladie héréditaire qui touche le Cocker anglais et affecte grandement sa vie.
Même si elle est indolore et n'est pas mortelle, elle rend quand même le chien
aveugle, tôt ou tard. Apparemment, on aurait remarqué que plus l'APR est
"ancrée" dans une lignée, plus son âge d'apparition est "précoce", ainsi chez
certains chiens, la maladie peut déjà apparaître à l'âge de 4 ans. Dans la
plupart des cas, la moyenne d'âge d'apparition de la maladie est de 8 ans. Mais
un chien âgé de 8 ans peut encore être très énergique et la cécité peut lui
gâcher la vie.
• Grâce aux tests de
dépistage génétique, toute personne qui fait une portée, du plus petit
particulier au plus grand éleveur, a la possibilité de ne plus produire de chien
atteint d'APR, à moindre coût (50€ par reproducteur, ce n'est quand même pas la
mer à boire, surtout qu'il ne serait pas obligatoire de faire tester tous les
chiens, tout dépend des mariages, exemples : 2 exempts ne produiront que des
exempts. La principale préoccupation est d'avoir au moins un des deux parents
testés "exempt", cela permet d'assurer qu'aucun chiot ne sera tôt ou tard
"atteint".
• Attention, il ne faut
surtout pas créer de polémique : Il peut s'avérer facile de jeter la pierre aux
éleveurs qui ont été obligés de travailler "à l'aveuglette" avant les tests
génétiques. Tout le monde a de l'APR dans ses lignées, surtout dans les
unicolores, tous les éleveurs sont "dans le même bateau". Mis à part ceux qui
débutent actuellement et ont l'immense privilège de pouvoir commencer en sachant
directement "où ils vont".
• Concernant les résultats
des tests, il est normal que chacun soit libre de les publier ou non... Il est
trop facile de jeter la pierre aux autres... A chacun de travailler en son âme
et conscience...
• L'avenir de
l'élevage est dans la science et le progrès, d'ailleurs d'autres tests sont à
l'étude dans différents labos. Concernant les cockers, les principales maladies
étudiées actuellement sont la cataracte, le glaucome, le néphropathie familiale,
etc. Le but des éleveurs doit être de continuer dans la conservation de la race
et la production de beaux chiens, mais avant tout des chiens sains, bien dans
leur corps et dans leur tête...
Remerciements au Docteur Laurent Bouhana
(http://www.ophtavet.com)
de nous avoir permis d'utiliser certains dessins et photos pour illustrer cet
article.
Accueil -
Home
© Domaine d'Haïsha English Cocker Spaniel
|